Ce qu’il est convenu d’appeler le feuilleton Mugefci a connu hier vendredi 23 décembre 2011, un nouvel épisode. Les centrales syndicales de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), la Cisl-Dignité et la Fesaci ont au cours d’une déclaration commune à la Bourse du Travail de Treichville, apporté un soutien sans faille à M. Holland N’Da, Pca de la structure, au détriment du colonel Touré Yao investi le mercredi dernier. Adé Mensah-François (Ugtci), Boga Dago (Cils-Dignité) et Kouamé Kra Félix (Fesaci) ont clairement pris position en apportant leur soutien total au Conseil d’Administration (CA) en place dont le président est M. Holland N’Da.
Ils ont traité de mascarade l’AG élective du collectif qui a investi M. Touré Yao et relevé une imposture avec cette élection. Ces centrales ont rappelé que le mandat du CA actuel coure jusqu’au 30 juin 2012 au plus tard, conformément à la décision de l’AGO bilan du 25 août 2011 qui prend appui sur les dispositions communautaires de l’espace Uemoa. Selon elles, malgré l’ordonnance de Référé n° 1919 du 19 décembre 2011, RG N° 7235 11 délivré par Mme Kouadio N’Guessan Dominique, vice-présidente du tribunal de Première Instance d’Abidjan, interdisant l’AG du collectif, ces membres ont persisté jetant le discrédit sur la Mugefci et portant lourdement préjudice aux mutualistes et à leurs familles. Aussi, lesdites centrales déclarent que «cette parodie de réunion ne concerne nullement les instances de décisions de la Mugefci».
Elles invitent en conséquence, les syndicats des fonctionnaires et agents de l’Etat qui leur sont affiliés à ne pas s’inscrire dans cette aventure périlleuse «orchestrée par des prédateurs, visiblement attirés par le résultat net de plus de 2 milliards de l’exercice 2010, présenté lors de l’AGO bilan du 25 août 2011». Ces centrales ont réitéré leur soutien indéfectible au CA et son président Joseph Holland N’Da et interpellé les autorités sur le danger que font planer ces agitateurs sur la paix sociale et leur demandent de prendre toutes les dispositions utiles pour mettre fin à ces «funestes entreprises».
Olivier Guédé